Classification du Chanvre – Cannabis

Le cannabis fait partie de la petite famille des Cannabaceae qui ne compte qu’une dizaine de genres dont les deux plus connus sont Cannabis sativa et Humulus (houblon). L’espèce Cannabis sativa (avec ses trois sous espèces C.sativa sativa, sativa indica et sativa ruderalis) est unique en son genre car elle répond à elle seule à la quasi totalité des domaines de l’activité humaine en étant à la fois thérapeutique, stupéfiante, alimentaire, cosmétique, textile, isolante.

    Ci dessus, le cannabis sativa dans Historia Stirpium de Leonhart Fuchs( 1542).Cannabis sativa signifie « Cannabis cultivé » et a été défini en 1542, 211 ans avant que n’existe la classification des espèces lancée par Linné. .

 En 1753, le botaniste et zoologiste suédois Carl Linnæus classe la plante sous le nom de Cannabis sativa L (L pour Linnaeus). Linnæus a choisi ce titre, car il décrivait les caractéristiques physiques de la plante. Le mot « cannabis » signifie « semblable à une canne », tandis que « sativa » signifie « planté ou semé ». À l’époque, il pensait que le genre ne contenait qu’une seule espèce.

En 1875, le naturaliste et biologiste évolutionniste français Jean-Baptiste de Lamarck a remis en question cette opinion en se basant sur de nouveaux spécimens de plants provenant d’Inde. Lamarck a nommé cette nouvelle version de la plante Cannabis indica, et a déclaré qu’elle avait une qualité de fibre inférieure à celle du sativa, mais avec un profil psychoactif plus fort.

Le cannabis ruderalis (chanvre sauvage),  est décrit pour la première fois par le botaniste russe D. E. Janischewsky en 1924.Il remarqua notamment que cette espèce de cannabis était différente des variétés traditionnelles de chanvre qui poussait en Asie ou en Europe.Le terme Ruderalis vient du mot « rudéral » qui qualifie toute espèce végétale qui se plaît à grandir sur des décombres, dans des friches ou en bordure de l’activité humaine.
Le cannabis rudéralis est à l’origine une variété sauvage de cannabis originaire de Russie. Elle pourrait venir de rejets de chanvre qui auraient poussé en marge de cultures industrielles et se serait adaptés à l’environnement extrême du climat. Il remarqua notamment que cette espèce de cannabis était différente des variétés traditionnelles de chanvre qui poussait en Asie ou en Europe.

 Dans les années 1970, les professeurs William Emboden, Loran Anderson et le botaniste de Harvard Richard E. Schultes ont défini les principales différences structurelles entre trois sous-espèces évidentes : Sativa, indica, et ruderalis. »

 Les débats qui ont lieu au sujet des différentes sous espèces (sativa, indica, ruderalis…) semble dépassé, tellement les recombinaisons génétiques et les hybridations ont été nombreuses . La description par la composition, par la chimie donc (chimiotypes ou « chemovar » dans la littérature internationale) semble la plus pertinente actuellement.