FAQ : LES QUESTIONS QU’ON PEUT SE POSER

Le chanvre industriel n'a pas de propriétés enivrantes. Néanmoins, elle reste une plante controversée, car elle est encore souvent associée à tort à une utilisation en tant que substance intoxicante. Une connotation négative prévaut encore malgré une histoire, plurimillénaire, de ses applications industrielles et médicinales.

Dans la hiérarchie taxonomique, le genre se divise en espèces, puis en sous-espèces et enfin en variétés ou cultivars.

La domestication des plantes de Cannabis L. a été si étendue qu'elle a conduit à la quasi-disparition de la plupart des espèces sauvages. Cependant, certaines variétés endémiques (parfois appelées « landraces ») persistent.

Le tout premier composé isolé sous forme pure à partir de la plante était le CBN par Wood (1899). Le deuxième composé identifié était le cannabidiol CBD trouvé par Adams et al. (1940) et Mechoulam et Shvo (1963), suivis par l'acide cannabidiolique (CBDA) dans la décennie suivante (Krejčı et Šantavý, 1955).

Gaoni et Mechoulam (1964) ont isolé le principal composé narcotique ́ D9-THC28 (THC )ainsi que le CBC.

La graine entière contient environ 25 % de protéines, 30 % de glucides, 17 % de fibres insolubles, du carotène, du phosphore, du potassium, du magnésium, du soufre, du calcium, du fer et du zinc, ainsi que des vitamines E, C, B1, B2, B3. et B6.29 Les graines de chanvre contiennent en outre des acides gras essentiels: acide oméga-3-linolénique et acide oméga-6-linoléique. C'est aussi une bonne source d'acide gamma-linoléique.

Ils contiennent environ 30 % de protéines, 25 % d'amidon et 30 % d'huile ( Deferne et Pate, 1996). Par conséquent, les graines de chanvre ont de nombreuses utilisations possibles.Les graines de chanvre sont parfaitement équilibrées sur le plan nutritionnel et constituent une source alternative fiable de protéines comme ingrédient dans les produits alimentaires et les aliments pour animaux ( Callaway, 2004)

11 sous-classes de phytocannabinoïdes, à savoir: cannabichromène (CBC), cannabidiol (CBD), cannabielsoïne (CBE), cannabigérol (CBG), cannabicyclol (CBL), cannabinol (CBN), cannabinodiol ( CBND), cannabitriol (CBT), (Δ8)-D8-trans-tétrahydrocannabinol (D8-THC), (Δ9)-D9-trans-tétrahydrocannabinol (D9-THC/dronabinol)

La meilleure fourchette semble se situer entre 6 (légèrement acide) et 7,5 (légèrement alcalin).

Les plantes appartenant au genre Cannabis L. ont une très longue histoire de domestication, qui a conduit à la sélection de multiples variétés et cultivars. En effet, ils sont utilisés et délibérément cultivés par l'humanité depuis au moins 6000 ans (Fleming et Clarke, 1998).
La culture de la plante pour sa fibre a été enregistrée dans la grande Chine dès 2800 avant notre ère et semble avoir commencé à l'âge du cuivre ou du bronze en Europe (McPartland et al., 2018).

Ils étaient l'une des principales cultures de fibres des régions tempérées du XVIe au XVIIIe siècle, largement utilisés pour la fabrication de tissus grossiers résistants à la pourriture, tels que la toile à voile. En effet, elle était la première fibre de cordage au monde jusqu'au début du XIXe siècle. Ses fibres étaient également utilisées pour la production de papier. Le bois n'étant pas encore la principale matière première pour la production de papier, les plantes du genre Cannabis L. sont devenues l'une des matières premières les plus importantes de l'industrie papetière, en raison de leur forte teneur en cellulose, jusqu'au XIXe siècle (Small, 1979).
Les fibres courtes sont également utilisées pour fabriquer des papiers de haute qualité. La plupart des papiers de chanvre sont utilisés pour les papiers à cigarettes et autres applications spécifiques. Il peut également être utilisé plus largement comme carton lourd, emballage alimentaire, produits sanitaires et autres produits absorbants, ainsi que pour la filtration. Le papier de chanvre est particulièrement durable et résistant aux déchirures par rapport aux types de papier à base de bois. Il peut être recyclé plus souvent (7 à 8 fois contre 3 à 5 fois) et nécessite moins de surface de culture que le bois.

La prohibition a commencé au début du XXe siècle en Afrique du Sud (Kozma, 2011a ; Mills, 2003) et en Égypte (Kozma, 2011b ; Mills, 2016), bientôt suivie par les États-Unis (Leinwand, 1971 ; McAllister, 2000 ; Scheerer, 1997 ). Il a été interdit dans presque tous les États des États-Unis en 1935.

Immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, la culture à grande échelle du chanvre industriel a cessé presque partout. Elle a repris dans les régions à climat tempéré de nombreux pays développés dans les années 1990. Par exemple, les premières cultures ont été établies en Australie (Tasmanie) en 1990, au Royaume-Uni en 1993, en Allemagne en 1995 et au Canada en 1998. Cette résurgence était principalement pour des raisons économiques, motivées par le besoin général de trouver de nouvelles , des cultures rentables et des matériaux naturels en réponse à la demande croissante des consommateurs pour des produits plus durables dans plusieurs pays développés.

Les plantes C. sativa L. peuvent également remplir plusieurs fonctions agronomiques et peuvent être envisagées dans des stratégies d'actions respectueuses de l'environnement. Leur traitement ne génère aucun déchet, car toutes les parties de la plante peuvent être utilisées ou transformées. Ils aident à régénérer les sols et peuvent améliorer considérablement les avantages tirés des rotations de cultures. Le chanvre industriel cultivé pour la fibre crée un système racinaire large et bien fourni qui est profondément distribué dans le sol, ce qui améliore la porosité et la friabilité du sol et répare la structure du sol
(Adesina et al., 2020).
Le chanvre industriel cultivé pour la fibre crée un système racinaire large et bien fourni qui est profondément distribué dans le sol,

Le chanvre peut également être utilisé avec une grande efficacité dans la reconstruction écologique et la bonification des terres associées en raison de sa capacité de phytoremédiation, c'est-à-dire la capacité d'éliminer les métaux lourds du sol. Au fil du temps, il peut éliminer les métaux lourds et autres substances contaminantes des couches profondes du sol à mesure que son système racinaire se développe
(Wu et al., 2021 ; Ahmad et al., 2016 ; Kumar et al., 2017).

ce qui améliore la porosité et la friabilité du sol et répare la structure du sol (Adesina et al., 2020). La recherche montre en outre que le chanvre peut diminuer les nématodes parasites et réduire la présence de champignons pathogènes dans le sol
(Van der Werf et al., 1995 ; Kok et al., 1994)
De plus, en raison de la forte densité de feuilles de chanvre dès les premiers stades de développement de la plante, la perte d'eau et l'érosion du sol sont réduites.44 Diverses études ont montré que la culture du chanvre peut ainsi augmenter les rendements d'autres cultures lorsqu'elle est incluse dans la rotation des cultures
(Gorch et al ., 2017; Xiaobing et al., 2012), comme une augmentation de 10 à 20% des rendements de blé (Johnson, 2018)

Plus de 25 000 produits à base de chanvre ont été identifiés dans le monde La valeur ajoutée peut ainsi être stimulée par le potentiel de la plante à produire différents produits : alimentation, alimentation animale, cosmétique, biomatériaux et énergie, tout en réalisant des externalités environnementales positives avec cette seule culture de rotation.
Voir un article de Forbes pour une discussion approfondie, disponible sur
https://www.forbes.com/sites/davidcarpenter/2018/12/20/ legal-hemp-in-2019-may-be-a-boon-for-stressed-out-american-farmers

Les 3 sous-espèces (sativa,indica,rudéralis) ont tellement été croisées que les termes chemovar ou chémotype semblent plus pertinents actuellement que le terme "sous-espèce".  

Terme qui désigne un cannabis où l'on tient compte des cannabinoïdes et des terpènes les plus dominants.

Terme désignant un cannabis où seule la proportion des deux cannabinoïdes dominants sont mis en évidence.

Terme qui désigne une plante qui a été crée artificiellement 

 Le Chanvre industriel – production et utilisation, coordonné par Pierre Boulloc en 2006, précise qu’à l’époque « Un navire de taille moyenne utilise 60 à 80 tonnes de chanvre sous forme de cordages et 6 à 8 tonnes sous forme de voile, par an. ». Si la France produit elle-même son chanvre, les Hollandais et les Britanniques sont équipés par les manufactures des Pays-Bas alimentées par du chanvre venant de Livonie (les actuels pays baltes, dont l’Estonie).